L’entrée en vigueur effective de la Loi Montagne II le 1er novembre 2025 marque une étape clé pour les gestionnaires de flotte.
Cette réglementation, qui impose l’équipement hivernal dans plus de 4 000 communes réparties sur 34 départements, a transformé le mois d’octobre en période d’effervescence logistique pour de nombreuses entreprises.
Si les outils de gestion comme Winflotte 11 accompagnent la préparation et le suivi, les retours du terrain montrent que la réussite de cette première campagne repose avant tout sur la coordination humaine et l’anticipation.
1. Loi Montagne 2025 : un rappel nécessaire des obligations
Depuis le 1er novembre 2025, tous les véhicules circulant dans les zones dites “Loi Montagne” doivent être équipés :
- Soit de pneus hiver,
- Soit de pneus 4 saisons homologués 3PMSF,
- Soit de chaînes ou chaussettes à neige amovibles.
Cette obligation s’étend jusqu’au 31 mars 2026 et s’applique aux voitures particulières, véhicules utilitaires légers et poids lourds.
Le gouvernement a confirmé la fin de la période de tolérance : les contrevenants s’exposent désormais à une amende de 135 € et à l’immobilisation du véhicule.
📍 La liste officielle des communes concernées est disponible sur securite-routiere.gouv.fr.
2. Anticiper, le maître mot d’une campagne réussie
Sur le terrain, les gestionnaires ont dû jongler entre communication, validation contractuelle et coordination des conducteurs.
Pour Aurélie L., qui gère une flotte de près de 300 véhicules, la clé du succès réside dans la communication précoce :
“Nous avons envoyé la communication aux conducteurs dès le 23 septembre. Cela a permis d’étaler les demandes dans le temps et d’éviter les engorgements.”
Une anticipation jugée indispensable alors que les ateliers et garages partenaires sont saturés dès le mois d’octobre.
Les conducteurs ont souvent été invités à prendre directement leur rendez-vous, sous validation préalable du gestionnaire lorsqu’un véhicule devait circuler dans un département concerné.
Cette gestion “au fil de l’eau”, bien que chronophage, a permis à plusieurs entreprises de garantir la conformité de leurs flottes sans rupture d’activité.
3. Des organisations hétérogènes selon les structures
Les retours d’expérience mettent en lumière des niveaux de maturité variables selon la taille des flottes et la structure des contrats.
Manuella C., l’une des gestionnaires d’une flotte de plus de 600 véhicules, évoque les contraintes liées aux contrats de location :
“Certains véhicules transférés depuis d’autres régions n’avaient pas les pneus hiver inclus dans leur contrat. Il a fallu gérer les autorisations de prise en charge au cas par cas.”
Cette diversité de pratiques illustre un constat partagé : la gestion de la Loi Montagne reste une opération hybride, mêlant procédures automatisées et arbitrages humains.
4. Le rôle clé du gestionnaire : coordination, arbitrage et communication
Si les outils de gestion de flotte facilitent la communication à grande échelle ou la centralisation des informations de parc, le pilotage humain demeure essentiel.
- Envoi d’une campagne unique d’information à tous les conducteurs, même hors zones concernées.
- Validation manuelle des demandes spécifiques avant autorisation au loueur.
- Coordination entre sites pour ajuster les plannings de montage.
Ces opérations requièrent un rôle actif du gestionnaire, garant de la conformité réglementaire mais aussi de la fluidité opérationnelle.
“L’outil permet de diffuser rapidement l’information, mais c’est le gestionnaire qui assure la cohérence et les arbitrages.”
L’expérience de cette première année démontre que la performance ne repose pas uniquement sur l’outil, mais sur la capacité à structurer une organisation claire, anticipée et bien communiquée.
5. Bonnes pratiques observées sur le terrain
À partir des retours de gestionnaires interrogés, plusieurs bonnes pratiques se dégagent :
📢 Anticiper la communication
Diffuser une première note interne dès septembre, avant la saturation des garages.
🤝 Impliquer les conducteurs
Responsabiliser chaque conducteur dans la prise de rendez-vous, tout en maintenant un suivi par le gestionnaire.
❄️ Identifier les zones à risque
Cartographier les trajets et les zones de déplacement régulières pour prioriser les véhicules à équiper.
✅ Centraliser les validations
Conserver une traçabilité des autorisations données aux loueurs pour éviter les oublis ou doublons.
6. Un premier bilan positif, mais perfectible
Globalement, la première saison 100 % obligatoire de la Loi Montagne s’amorce sans incident majeur pour les gestionnaires de flotte.
Mais tous s’accordent sur un point : la charge de coordination reste élevée et demande une meilleure intégration future dans les processus digitaux.
En résumé
| Objectif | Actions clés |
| Anticiper | Communication dès septembre |
| Informer | Campagne unifiée auprès de tous les conducteurs |
| Coordonner | Validation des équipements au cas par cas |
| Suivre | Centralisation des données de parc et des validations |
| Analyser | Retour d’expérience pour affiner le dispositif 2026 |