Avec le « Plan Climat » présenté en septembre par Nicolas Hulot, Ministre de la Transition Ecologique et Solidaire, l’objectif est d’accélérer la transition énergétique et climatique afin de faire en sorte que l’Accord de Paris devienne une réalité pour les Français et pour l’Europe. A ce titre, le Ministre a indiqué sa volonté de mettre fin à la vente des voitures thermiques (essence ou diesel) d’ici à 2040…
C’est une réalité depuis le 1er juillet dernier à Paris, les vignettes Crit’Air numéro 5 (diesel immatriculés avant 2001) sont désormais privés d’accès à la capitale en semaine de 8h à 20h. A terme, d’ici à 2020, la mairie de Paris l’a affirmé, l’ensemble du parc poids lourd roulant au gazole sera concerné par cette interdiction. Sur l’ensemble du territoire, une trentaine de villes ont indiqué qu’elles réfléchissaient elles aussi à restreindre l’accès à leur centre-ville. Lors de la présentation de son plan pour le climat en juillet 2017, Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique est même allé plus loin en exprimant son souhait que la France ne commercialise plus de véhicules essence ou diesel d’ici 2040.
Avec, dans le même laps de temps, un alignement de la fiscalité entre véhicules diesel et véhicules essence, la transition énergétique semble donc bel et bien engagée. Un changement radical à prendre en compte et surtout à anticiper pour les responsables de flotte, encore majoritairement composées de véhicules diesel.
Une norme de consommation plus réaliste en vigueur depuis le 1er septembre
Le « Dieselgate », scandale industriel visant à utiliser différentes techniques pour réduire les émissions polluantes de NOx et de CO2 de certains moteurs diesel et essence a laissé un goût amer et surtout une perte de confiance aux consommateurs. Depuis le 1er septembre 2017, c’est donc une nouvelle norme, la Worldwide harmonized Light vehicles Test Procedures (WLTP) qui est progressivement adoptée par les constructeurs.
Celle-ci, remplace l’ancienne norme, la New European Driving Cycle (NEDC). Elle sera affichée pour tout véhicule neuf dès le 1er septembre 2018 et va se généraliser jusqu’en septembre 2019. Plus réaliste de la consommation et des émissions réelles de véhicules, la norme WLTP risque donc de revoir à la hausse les consommations et émissions polluantes des véhicules. Un argument de plus pour que les responsables de flottes restent attentifs aux modèles commandés et étudient des solutions alternatives.
Etre attentif et souple aux nouvelles législations
Aujourd’hui, les véhicules électriques ne représentent qu’à peine 1% des immatriculations. Les freins au développement ? « Le problème de la dépendance de la France et de l’Europe à des technologies de batterie qui, pour le moment, sont asiatiques. En outre, si le parc des voitures électriques venait à grossir, il pourrait aussi y avoir un problème de production d’énergie propre pour les alimenter » analyse Bernard Julien, économiste spécialiste de l’automobile.
Et l’autonomie des batteries qui peinent à dépasser les 250 kilomètres sur autoroute ne motive pas non plus les responsables de parc automobile. On imagine mal en effet proposer un véhicule électrique à des commerciaux…L’annonce du gouvernement d’interdire la commercialisation de voitures thermiques pourrait donc bien changer la donne en incitant les constructeurs à se pencher davantage sur l’amélioration des véhicules hybrides rechargeables et électriques.
Face aux changements de législation, les gestionnaires de parc devront peut être également remettre en question les durées de détention, voire les modes de financement de leur flotte afin de tirer parti des évolutions législatives. Quoiqu’il en soit, mettre à profit la transition énergétique dans la gestion de flotte nécessitera encore davantage le recours à des logiciels de gestion, véritables outils d’aide à la décision et d’amélioration du TCO.