Estimé à 15% des dépenses quotidiennes du parc, le carburant est le second poste après le coût du véhicule. Il s’agit là d’un vrai sujet sur lequel peut intervenir le responsable de la flotte dans sa recherche d’optimisation. Nous estimons à 5, le nombre de pistes prioritaires pour maitriser cette dépense.
Découvrir notre sujet : Comment réduire les coûts de sa flotte automobile ?
Adapter le véhicule à l’usage du conducteur
La politique voiture ou « car policy » doit être élaborée en fonction des besoins de l’entreprise. Certes, le véhicule de fonction représente un « élément RH » important pour attirer et conserver les talents. On parle de salaire déguisé. Mais ces dernières années, des dérives ont été constatées en attribuant des voitures inadaptées à la fonction du conducteur. Pourtant, l’acquisition de véhicules professionnels est l’élément majeur du budget d’un parc automobile. Étant le premier poste de dépenses (à hauteur de 45%), une réflexion doit être menée sur le choix des voitures à acquérir en achat ou en location.
Ce raisonnement se fera en tenant compte des trois critères suivants :
- La fiabilité du véhicule,
- La consommation moyenne de carburant,
- Et le niveau d’émissions de CO2.
En favorisant un véhicule économe, l’entreprise allègera le budget consacré à ce poste de dépenses. De plus, un véhicule rejetant peu de dioxyde de carbone dans l’air aura un effet positif au niveau de la fiscalité, en particulier pour la TVS.
Faire le choix du partenaire énergétique : utiliser les cartes carburant
Les entreprises ont tendance à se méfier des pétroliers considérant la carte comme apportant une faible plus-value. C’est pourtant l’inverse. L’entreprise économisera de l’argent en pilotant de près les dépenses de carburant véhicule par conducteur. La carte pro permet de limiter les achats à un certain type de carburant. La gestion administrative lourde des notes de frais ne permet pas ce type de contrôle. Enfin, la carte carburant peut être restreinte dans son utilisation à une certaine zone géographique, à des jours de semaine particuliers.
Toutes ces fonctions permettent de lutter contre la fraude des conducteurs.
Avoir un parc bien maintenu
Le véhicule professionnel représente l’image de l’entreprise. Par ailleurs, l’évolution de sa cote (en loyer ou en amortissement) devra etre surveillée. Une maintenance régulière est donc nécessaire. Au minimum, la vérification concerne les points suivants :
- État extérieur du véhicule,
- Fluides,
- Intérieur et équipement,
- Contrôles de fonctionnement et notamment du carburant.
En entretenant régulièrement son parc, l’entreprise contribuera à prévenir les temps d’immobilisation des véhicules et à accroître l’efficacité énergétique. Dans certains cas, la résolution d’un problème moteur grave améliorera la consommation de carburant jusqu’à 30 %. Ces bonnes pratiques démontrent que les entreprises peuvent en retirer des bénéfices au fil du temps.
De plus, un renouvellement régulier des voitures est un élément permettant d’abaisser les dépenses en carburant puisqu’un véhicule de dernière génération offre de meilleures performances sur le plan de la consommation de carburant.
Sensibilisation des conducteurs à sa consommation d’énergie
Le comportement routier des collaborateurs a également une emprise sur ce budget. Au même titre que la maintenance du véhicule, le comportement du conducteur vis-à-vis de sa consommation d’essence doit être prise en compte. Une attitude de bienveillance passe essentiellement par une conduite responsable. De l’usure des pneumatiques à la réduction des risques d’accidents, les avantages sont considérables. La meilleure façon d’améliorer le comportement des conducteurs et d’encourager la conduite écoénergétique est d’éduquer les conducteurs aux pratiques efficaces de conduite.
Vers un changement de type d’énergies
En favorisant la gestion de pool, l’entreprise va diminuer le nombre de véhicules dans son parc. Mais pas seulement. Sa dépense énergétique va aussi baisser fortement. Cette stratégie incite à l’acquisition de véhicules électriques dont l’achat est encouragé par les pouvoirs publics. De plus, aujourd’hui l’entreprise doit s’inscrire dans une logique de développement durable qui sera de toute façon à privilégier dans le futur proche…
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